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Audrey C. 3eA :

Chère Elise,

Aujourd'hui la guerre est finie et tu n'es toujours pas revenue. Mon père m'a dit que tu étais partie pour un long voyage en Pologne avec toute ta famille. Les températures y sont pourtant glaciales. C'était si soudain que je n'ai pas eu le temps de te dire au revoir.

Est-ce si mal d'être juif aujourd'hui ? On est pourtant tous des enfants. Hier on jouait encore ensemble.

Je sais que tu n'as pu te reposer...

Du haut de tes 15 ans, je prie pour que tu sois restée avec les plus forts. J'ai peur pour toi. La radio a dit que l'armée rouge avait libéré les camps d'extermination. Faites que tu fasses partie des personnes retrouvées.

Reviens-moi, je t’attends ma chère Elise. Le soir quand je regarde le ciel, je vois s'illuminer des centaines de milliers d'étoiles qui me font penser à toi. Tu es une étoile parmi les autres.

 

Je t'attendrai,

Audrey.

Lucie A. 3eB

 

Chère Aniela,

 

Tu avais à peu près quarante ans lorsqu’on t’a amenée à Auschwitz. Toi et ton fils êtes arrivés dans un de ces wagons à bestiaux. Tu viens d’un pays d’Europe, j’ignore lequel mais ce que je sais c’est que ce pays était conquis par les nazis. Tu es descendue de ce wagon et as directement perdu ton fils dans la foule. Vous étiez à l’opposé l’un de l’autre et il était impossible de vous retrouver tellement il y avait de monde sur le quai. Tu étais paniquée mais ils t’ont dit de te taire. Ensuite ils t’ont emmené au Sauna. Tu n’étais pas seule, beaucoup d’autres personnes suivaient les gardes. Le sauna était tout sauf un lieu de détente. Lorsque tu y es entrée ils t’ont demandé de te déshabiller. C’est dans cette pièce que tu as tout perdu, toute ta dignité, tout ce qui faisait qui tu étais. En sortant tu n’étais plus rien, la personne que tu aimes le plus au monde a disparu, on t’a enlevé tes cheveux et on t’a pris tes affaires…

Après ça tu t’es retrouvée dans une routine infernale. Tu as dû travailler très dur, subir des menaces de mort continuellement et essayer de ne pas t’effondrer. Tu n’avais plus aucune force, ils t’ont totalement vidé. Et 3 mois après ton arrivée, un jour froid d’hiver, tu es morte achevée par cet enfer.

Et puis moi, Lucie A., une simple collégienne, je t’ai vu, 75 ans plus tard. Je me suis tenue là où tu t‘es tenue, j’ai marché là où tu as marché sauf que maintenant, toi, tu n’es plus qu’une photo dans un cadre au fond d’un couloir et moi je suis là à t’écrire.

J’aimerais que tu saches que je pense à toi. En fait, je ne pense qu’à toi. Depuis mon retour d’Auschwitz, lieu où on t’a assassinée, ton image hante mes pensées et je me demande pourquoi ils ont choisi de t’éliminer toi et pas quelqu’un d’autre. Pourquoi ce sont des personnes comme toi qu’ils ont décidé de sacrifier, vous n’aviez rien fait. J’espère que jamais cette histoire, ton histoire et celle de milliers de personnes ne tombe dans l’oubli et qu’on se souviendra toujours que l’homme a pu commettre une chose aussi affreuse qu’un génocide et que plus jamais cela ne recommencera. Je ne t’oublierais jamais…

Au revoir Aniela.

Charles L.3eC

 

ALLER SIMPLE

 

TOI, qui vis le malheur du train

Au milieu des cris et pleurs

TOI, qui survis sans eau ni pain

Vivant coincé dans l’horreur

 

Sur le quai, personne n’est avec personne

Dans le mauvais groupe tu te retrouves

C’est surement le glas qui sonne

Tu marches sur le chemin sans retour

 

Tu t’approches de la grande usine

Par la cheminée de la fumée sort

En fait, ce n’est pas une usine

C’est par là que sortent les morts

 

Soumis aux ordres, tu te déshabilles

Méfiant, tu rentres dans les fausses douches

Asphyxié par le gaz, tu te couches

Ta dernière pensée va à ta famille.

 

Enzo C. 3eA
Cher Paul,
Je t'écris cette lettre tout en sachant que tu ne la liras pas. Mais j'ai besoin de t'écrire. J'ai su que tu avais pris un train. Je pensais que tu étais au camp des Milles, mais j'ai appris que tu étais à Auschwitz. J'imagine malheureusement tes conditions de vie. Marqué sur ta peau comme du bétail. Marqué dans ta dignité. Je pense souvent à toi et aux journées qui passent. Toi qui côtoies la faim, le froid, le travail forcé, la maladie et les mauvais traitements. Des centaines de questions me viennent à l'esprit, mais la principale est "pourquoi". Pourquoi toutes ces horreurs que j'ai honte d'avoir décrites et que j'ai du mal à imaginer. L'injustice est trop grande, l'envie de hurler au monde entier que cette haine dont tu es victime doit cesser. T'écrire me donne l'impression que tu es là , mais je sais que je ne peux attendre aucune réponse en retour.
Ton ami qui pense à toi,
Enzo
Lucie B. 3eA
Chère amie,
Je pense à toi à chaque moment, toi mon amie , je veux que tu tiennes le coup. Je sais que je ne peux pas ressentir ce que tu ressens, ni ce que tu endures, mais je te demande de tenir bon dans ce froid, cette hygiène déplorable et ces travaux forcés. 
C''est injuste ce qu'ils vous font subir à tous, tu ne devrais pas avoir à endurer tout cela à cause d'une simple origine. Sache que je ferai tout mon possible pour te sortir de là. Mais en attendant je veux que tu gardes en mémoire tous les bons souvenirs passés et que tu t'accroches à eux. Je t'enverrai des lettres le plus souvent possible pour que tu puisses te souvenir à quel point tu es aimée.
Lucie.
Ilian F. 3eA
Mon ami,
Je ne sais par où commencer. Tu es la victime de la folie destructrice et perverse d'un homme manipulateur et d'un système aveugle. Tu fais partie des millions de victimes du nazisme. Vous étiez français, ta famille et toi, mais on vous a trahis, honteusement reniés.
D'abord envoyés dans un camp de transit, vous avez été conduits jusqu'à votre cimetière, le plus grand de tous les temps : Auschwitz.
Toi, mon ami, tu es le seul de ta famille qui a survécu un peu plus longtemps. Mais les nazis ont choisi ton destin. A ton décès, tu ne pesais plus que trente-cinq kilogrammes pour un mètre quatre-vingt. Je suis sidéré. Je ne comprends pas pourquoi ni comment des humains ont pu commettre de telles atrocités sur d'autres humains. Une telle inhumanité me dépasse.
Mais je ne t'oublierai pas, mon ami !
Ilian
Léo M. 3eA
Chère Anne,
Nous voilà 70 ans après notre dernier contact avec votre famille.
Après avoir vu cet endroit de mes propres yeux, je comprends enfin ce que vous avez vécu, la souffrance que vous avez dû endurer.
Il y a 70 ans, quand les nazis sont venus dans votre petit village pour arrêter les familles juives qui s'étaient cachées, vous n'étiez qu'une adolescente. Vos parents, votre frère et vous viviez cachés dans une cave comme beaucoup d'autres familles juives.
J'ai encore cette vision dans le cœur lorsque je vous ai vus partir, vous quatre, entourés de soldats allemands. Nous ne saurons jamais avec certitude comment ils ont pu savoir que vous étiez là.
Quand je repense à vous quatre, avec une pointe aiguisée comme un poignard dans mon cœur, je vous imagine arrivant par ces trains, entassés dans ces wagons sordides et débarquant entre les barbelés, les mitraillettes et dans le froid le plus extrême à ce terminus qu'était la porte de la mort de Birkenau.
Comme tant d'autres pauvres âmes, on a dû vous séparer. Sans doute que votre père, de nature si robuste, a-t-il pu aller travailler dans un camp voisin. Mais après la Libération nous ne l'avons jamais vu revenir, pas plus que vous. Vous qui étiez une jeune fille si frêle. Je me suis longtemps imaginé votre sentiment d'horreur, d'effroi, de désespoir absolu en arrivant dans ce camp où l'odeur de la mort régnait.
Avez-vous été séparée de votre maman et de votre frère ? Avez-vous été directement conduite pour une "douche" ? Ces réponses, je ne les aurai sans doute jamais. Je n'ai pas trouvé votre nom sur les registres de cette administration nazi si tatillonne que méthodique dans le crime...Alors je me dis que vous avez peut-être réussi à échapper à toutes ces horreurs, en survivant avec une volonté de fer, et qu'aujourd'hui vous avez une famille. Peut-être faites vous partie de celles et ceux qui ont pu rejoindre leur ville natale après la guerre. De tout mon cœur je le souhaite. Et dans cette éventualité, je continuerai à vous chercher.
Léo
Vicky B. 3eA

Chère sœur,

      Cela fait un mois que tu es partie pour l’enfer, cela fait trente et un jours que je suis seule et perdue sans toi. A la maison, tout le monde semble anxieux du manque de tes nouvelles et de la peur d’être découvert par la gestapo. Ils ne comprennent pas pourquoi tu as aidé cette jeune fille ce jour-là à échapper aux SS alors qu’ils n’étaient pas loin.

Je me demande chaque jour comment se passent tes journées et comment tu peux endurer la faim, la souffrance et l’épuisement quotidien qu’ils t’affligent.

J’ai pratiquement perdu espoir en cette humanité si inhumaine. Malgré cela j’attends le jour de délivrance marquant la fin de ce cauchemar. Tu me manques chaque seconde, saches que je continuerai à me battre et à leurs résister tous les jours de ma vie, comme tu me l’as si bien appris.

J’espère qu’un jour je pourrais te resserrer dans mes bras et te dire que tout cela n’était qu‘un mauvais rêve.

Gardes pour toujours ce courage qui te rendais si forte car même si éloignés sont nos cœurs, tu resteras à jamais ma sœur.

 

Ta sœur qui ne t’oubliera jamais…

Pauline P. 3eA

Chère amie,

Tu vivais ici, dans le même village que moi. Cela fait maintenant trois semaines que j’attends ton retour. J’aimerais espérer que quelqu’un t’ait cachée mais sans nouvelles, je ne peux penser qu’à la déportation.

Tu avais des rêves auxquels tu t’accrochais, comme ces milliers de personnes. Ils se sont emparés de ta vie sans s’en soucier. Ta vie a été brisée, leur vie a été brisée. Ils t’ont sûrement mise à mort, pour une seule et unique raison : tu étais juive. Je ne peux pas y croire.

Des humains osent réaliser des rafles qui emportent hommes, femmes et enfants ayant des conséquences dramatiques sur les proches. Tu ne l’as pas mérité, personne ne l’a mérité.

Nous étions rassemblées, toi et moi, le matin de ton atroce départ. Tu me disais aurevoir sans même savoir où tu allais. Seulement parce que tu étais juive… Me voilà séparée de toi, peut être passée à l’au-delà… J’espère tous les jours te retrouver, en vain.

Je ne réalise pas.

 

Roméo A.C. 3eB :

Un voyage sans retour

 

Emmenés de force pour un voyage sans détours,

Des hommes, des femmes et des milliers d’enfants

Furent surpris, séparés, déportés dans les camps,

Tous forcés de partir, sans espoir de retour.

 

En ce lieu de souffrance, ils étaient triés,

Ils semblaient destinés à des sorts différents

Auraient-ils un jour l’occasion de se revoir ?

Dans la misère et la contrainte, ils perdirent tout espoir.

 

Après tout cela, que chacun se remémore,

Des victimes qui périrent au camp de la mort

Et des actes dont on se souvient encore.

 

Tous ces crimes jamais ne devront se reproduire

Et c’est pour cela que nous transmettons aujourd’hui

A notre génération, la mémoire de ces déportés.

 

Zachary M. 3eC :

 

Tout a commencé par le rejet de la société

Car ils ne savaient pas qui accuser

Ils vous ont donc haï et discriminés

En oubliant que vous étiez aussi des hommes.

 

A cette époque-là tu étais encore jeune

Des hommes armés vous ont fait sortir de chez toi, toi et ta famille

Et mis dans un train

Sans avoir eu le temps de comprendre ce qui se passé.

 

Ce voyage était interminable,

La faim et la soif te paralysaient.

Pendant la traversée ton frère encore bébé est mort dans tes bras

Mais toi tu ne voulais pas mourir alors tu as décidé de tenir.

 

Les portent se sont ouverts, le voyage est enfin terminé

Tu es contente d’être enfin arrivé

Mais tu ne sais pas ce qui t’attend

Dans cet atroce camp de la mort.

 

Toi et ta famille êtes séparés

Tu es livré à toi-même

Des gardes t’emmènent avec d’autres enfants « te doucher ».

 

Tu te déshabilles, ranges tes affaires et retiens ton numéro

Tu entres dans cette grande salle

Tu vois quelques choses tomber du plafond, mais ce n’est pas de l’eau

Tu ne comprends pas pourquoi des gens crient.

Rizlenne 3eB :

La peur et la mort régnaient

Dans le cœur des déportés.

D’un coup d’œil le jugement était écrit

Les dés étaient jetés et c’était fini.

 

Leurs valises dans les mains

Et de leurs pas incertains,

Ils avançaient vers leur destin.

 

Charles G. 3eC :

Auschwitz

 

On oublie trop vite le passé.

Peut on oublier cette folie humaine ?

Toi qui es sorti de la cheminée,

Ou qui a subi un travail forcé.

J’écris pour tes cris que personne n’a pu entendre.

 

En arrivant, tu as perdu ton identité et tes proches.

Par la suite tu as été condamné à un travail forcé épuisant.

Tu es morte de faim et d’épuisement.

C’est le crime le plus terrible et le plus grand qui ait été, dans toute l’histoire de l’humanité.

Oscar C. 3e C :

 

Je sors du wagon,

Le froid m’envahit

Mon regard se promène

Sur ces terres blanchies

Blanchies par la neige

Une neige noircie

Noircie par des cendres

Seules témoins de cette folie.

 

Je ne laisse personne derrière moi,

Il n’y a pas de retour.

J’ai peur du vent et du froid,

Mais surtout des bruits qui courent.

Car on nous le dit, depuis notre arrivé,

Nous ne sortirons d’ici, que par une cheminée.

 

Nous ne sommes plus personne,

Nous ne sommes plus rien.

Plus que des enveloppes sans âme,

Que l’on traite comme des chiens.

 

Nous avons été triés

Et emmenés dans l’Hiver,

Je sais où nous allons

Mais je ne peux rien y faire…

Laure V. M. 3e B :

 

Cher disparu d’Auschwitz :

Toi qui n’as pas pu voir grandir tes enfants,

Toi qui pourtant les aimais tant,

Toi qui as perdu tous ceux à qui tu tenais,

Je t’écris ce sonnet.

 

Toi qui as injustement dû souffrir,

Toi qui en as perdu le sourire,

Toi qui n’avais rien demandé,

Je t’écris ce sonnet.

 

J’espère que quel que soit l’endroit où tu es,

Tu perçois tout mon respect,

Et ma colère envers tes meurtriers,

 

Et j’espère que  quel que soit l’endroit où tu es,

Tu reposes enfin en paix,

Et que tes maux sont apaisés.

 

Louna H. 3e A :

Toi, cher petit enfant

Tu ne devais pas avoir plus de cinq ans

Tu vivais bien tranquillement,

Lorsque ta vie a pris un autre tournant.

 

Tu étais encore innocent

Tu avais encore plein de choses à vivre en tant qu’enfant

Tu subissais des insultes parfois et portais une étoile jaune sur toi,

Sans jamais vraiment savoir pourquoi.

 

Ta mère n’en parlait surtout pas

Mais te disait que les juifs on ne les aimait pas

Tu étais pourtant comme tout le monde,

Et ne méritais pas ces choses immondes.

 

C’était lors d’une journée ensoleillée

Que tu lisais dans ton canapé

Quand de gros coups à la porte retentirent,

De ta chambre ta mère t’a ordonné de ne pas sortir

 

D’en haut, tu entendais

Deux messieurs parler et ta mère crier

Ils sont venus vous chercher,

Et brusquement ils vous emmenaient.

 

Dans une voiture vous êtes partis

 

Ta mère te regardait sachant où ils vous emmenaient

Elle ne t’avait pourtant rien dit,

Et toi petit garçon apeuré tu étais.

 

A ta mère tu restais accroché

Autour de toi tu observais,

Des familles embarquées

Dans des trains tous serrés ils rentraient.

 

Ce fut à votre tour de monter

Plusieurs jours tu as voyagé dans d’affreuses conditions

Mais malade tu es tombé,

Tu n’étais qu’un avorton.

 

Tu aperçois à l’arrivée

Des hommes qui travaillaient vêtus de pyjamas rayés

Des hommes pas bien épais,

Leurs regards te terrorisaient.

 

Devant toi, un homme se tenait

Qui a la sortie du train, toi et ta mère vous a séparés,

Tu étais tout seul maintenant

Ta mère partait en hurlant et pleurant.

 

D’autres enfants t’accompagnaient

A la douche tu te dirigeais

Ravi tu étais, histoire de te débarbouiller

Mais tu as vite compris que ce n’était pas comme ça que tout allait se dérouler.

 

Toi qui étais si petit

En juillet 1942 tu es parti

Sans jamais avoir compris

Ce qu’il en a fait que tu sois ici.

 

Moi qui raconte ton histoire,

J’en ai encore du mal à y croire

Ça me parait totalement impossible,

Ça restera toujours incompréhensible.

                                                                                                                             

Janna S. 3eC :

La folie des hommes.

Tout était paisible,

Rien n’avait commencé,

Mais tout a basculé,

Tout se dessiner devant nos yeux et dans nos têtes.

Sur nos visages le vent glacé.

Nous étions sur les traces des déportés.

Devant nous le portail, les rails et la fin d’un voyage.

Tout autour de nous se dressaient les miradors, les barbelés

Dans les allées les valises, les chaussures, les photos nous rappelle le drame et la souffrance.

Comment des hommes ont -ils pu faire ça à d’autres hommes ?

Les tortures, la violence, la barbarie.

Les exactions d’un dictateur et de son cerveau malade ;

L’atmosphère était lourde, pesante.

Comment a-t-on pu en arriver là ? et ces millions de morts.

La guerre n’explique pas tout ; la folie peut-être.

Rose L. 3eB :

                                                           

 

Très cher Frank,

 

Je ne suis pas forte avec les mots mais je vais faire de mon mieux :

Tu avais 7 ans quand tu as été déporté à Auschwitch. Tu es descendu du train et ressenti pas le moindre frisson d’inquiétude ou de peur en arrivant là-bas, mais tu tenais la main de ta mère fermement sans dire un seul mot. Tu fus détaché brusquement de ton père et de ton grand frère dès ton arrivée sans comprendre pourquoi vos chemins se séparèrent. Un homme vêtu d’un uniforme vous indiqua le chemin sans que tu n’y fasses d’objection. Une odeur insupportable te piqua le nez en chemin, mais tu essayas de toutes tes dernières forces de l’ignorer. Tu es arrivé devant un bâtiment en brique où toutes les autres personnes se dirigeaient. Tu descendis les escaliers qui menaient à une salle souterraine. Des soldats en faction vous demandèrent d’enlever vos vêtements. Tu regardas ta mère inquiète mais elle t’ordonna d’obéir. Tu enlevas donc tes vêtements. Ce jour-là, tu portais une petite chemise rouge avec un pull gris et un manteau noir par-dessus. Tu avais un pantalon trop grand pour tes faibles jambes et tes chaussures préférées. Les soldats vous ordonnèrent de rentrer dans une salle attenante. Tu étais serré et nu contre des personnes que tu ne connaissais pas. D’un coup tu entendis un bruit en métal éclater derrière toi et tu remarquas que les portes s’étaient refermées. C’est à ce moment-là que tu commenças à avoir des frissons qui montèrent et qui descendirent de ton corps. Ton cœur battait à une vitesse phénoménale, les autres se mirent à paniquer et à bouger dans tous les sens à bout de souffle. Sans toujours comprendre ce qui était en train de se tramer, ta mère te souleva vers le plafond. Tu commenças à avoir du mal à respirer et l’air dans la salle était d’une lourdeur intenable. Tu baissas la tête une seconde pour regarder ta mère et tu la vis jonchée sur le sol. Tu compris très vite le drame qui venait de se produire mais tu n’eus pas le temps de réagir. Tu mourus, comme les millions de personnes qui eurent la même destiné que toi.

 

Alexis B. 3eB :

Chère Éliane Dana,

 

Tu vivais tranquillement à Nice malgré le fait que camarades de Calmette t'insultaient à cause de ta religion. Tu ne l'avais peut-être pas choisi mais tu es née avec.

 

Lorsque la France a été vaincu par l’Allemagne, le régime de Vichy a été instauré dans le morceau de ce pays. Le régime de Vichy a fait passer votre religion et tous adeptes comme des voleurs, des assassins, des nuisibles. La plupart de tes camarades qui savaient que tu étais juive ne voulaient plus de toi, parlaient de toi de ton dos même si tu pouvais les entendre. Puis vint le décret imposant le port de l’étoile jaune, tu as dû le voir comme le marquage de bête qui vont à l’abattoir. C’est sans surprise que tous ceux du lycée se tournèrent contre toi et les autres juifs : vous vous retrouviez seuls lors des travaux de groupe, on vous insultait, vous tapait pour que vous vous sentiez isolés. De plus, les professeurs eux-mêmes vous mettaient de mauvaises notes.

 

Un soir, alors que tu rentrais à la maison tout en ayant reçue des insultes sur le trajet, tu poussas la porte de la maison et tu vis des mains t’agrippaient. C’étaient tes parents, ils te demandèrent de faire ton sac pour partir le plus rapidement possible. Ils avaient eu vent qu’un couvre-feu aillait être mis en place et ils comprirent que s’ils devaient partir, c’était le moment. Tu fis tes affaires à une vitesse hallucinante, en réalité, tu les avais déjà préparées depuis longtemps en prévision d’une fuite durant la nuit. A votre arrivée à la limite de la ville, ton père fit un mouvement en arrière qui heurta toi et ta mère. Les policiers étaient déjà là, impossible de quitter Nice, c’était trop tard.

Vous dures rebrousser chemin afin de ne pas éveiller les soupçons et vous cacher dans votre propre maison pendant 6 jours. Mais la police française entra dans votre maison, la fouilla en tout saccageant et vous trouva.

On vous amena dans une gare où vous vires plein de juifs comme vous. A l’arrivée d’un train dont les wagons étaient des wagons à bestiaux, vous ne vous doutiez pas qu’on vous ferait embarquer dedans. La police vous fit monter dans les wagons et tu vis deux seaux, un vide et un plein de d’eau. On ferma les portes derrière vous et le train parti…

Emma B. 3eA,

Poème pour un déporté
 
Cher déporté, toi qui n'a jamais rien demandé
Tu t'es retrouvé là numéroté et condamné aux travaux forcés
Volé de tous tes biens les plus précieux
Pour un désaccord religieux
Tout a commencé par des moqueries
Et s'est fini en tuerie.
Des familles, des rêves, des projets détruits
Des générations brisées, des hommes massacrés, des âmes envolées
Une extermination qui n'aurait jamais du avoir lieu
C'est pour ça que nous sommes là.
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