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Le 14 février 2020 nous nous sommes rendus au site-mémorial du Camp des Milles.

Présentation générale du camp, Audrey C. 3eA

Le camp des Milles était un camp d'internement et de déportation français ouvert en septembre 1939 près d’Aix-en-Provence qui connut un peu plus de trois ans d'activité. A l’origine il s'agissait d'une usine de tuiles qui a vu le jour en 1882 pendant la révolution industrielle, mais dans les années 1930, elle ferma à cause de la crise économique.

Les Milles fait parti un des plus grands camps sur les 250 qui sont ouverts pour y interner les opposants.

 

Il permit d'interner 10 000 personnes originaires de 38 pays ainsi que de déporter plus de 2 000 hommes, femmes et enfants juifs vers Auschwitz via les camps de Drancy et de Rivesaltes. Tout cela sur une initiative français.

Ce camp connue trois phases :

  • La première de 1939 à 1942 (ressortissants du Reich et légionnaires): l’usine fut réquisitionnée par le gouvernement français pour interner les « sujets ennemis »  dans le sud de la France. Les refugiés allemands et autrichiens anti-fascistes présents sur le territoire (voulant limiter les risques d'espion ou autres) dont la plupart avaient fui le régime nazi. Transformée à la hâte en camp, on apercevra un grand nombre d’artistes journalistes, avocats et d’intellectuels. Certains sont très connus comme Max ERNST ou Hans BELLMER.

 

  • La seconde phases vient après l’armistice de juin 1940 jusqu'à l'été 1942 : l'ancienne usine devient un camp de transit pour les indésirables. Tous les ennemis de l’Allemagne nazie sont enfermés et le camp devient un centre de passage. Les hommes demeurent ainsi aux Milles et les femmes et les enfants sont à Marseille. Le camp est surpeuplé avec 3500 internés en 1940.

 

  • La troisième phases de août 1942 à septembre 1942 ( : Le camp devient un camp de déportation des Juifs, plus de 10 000 juifs sont déportés dont des enfants pouvant être âgé d’un an. Tous les juifs internés au camp des Milles ont été arrêtés par la police française. Ils sont envoyés au camp de Drancy avant d’être déportés au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Après Septembre 1942, le camp demeure pendant quelque temps un camp de transit. Les derniers internés quittent le camp en décembre 1942.                                                                                                                                                                                                

Pour quitter la France, les internés doivent accomplir des formalités complexes et laborieuses. Les conditions du camp se dégradent, Les conditions de vie étaient désastreuses : nourriture insuffisante, froid, dormir à même le sol entassés, prolifération de maladie, se laver rarement, pas d'intimité, la peur, les cris, le manque de sommeil... Elles deviennent de plus en plus dures compte tenu de l'afflux de prisonniers.

Après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, le camp redevient une fabrique de tuiles de 1946 jusqu'en 2003.

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Ancien four qui servait de chambre.

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L'ENTREE DU CABARET "DIE KATACOMBE" EN REFERANCE A UNE SALLE DE SPECTACLE A BERLIN. CET ENDROIT PERMETTAIT DE DIVERTIR LES PRISONNIERS. ILS Y ENTRANT EN ECHANGE DE BIEN MATERIEL (COUVERTURE, NOURRITURE...) EN ECHANGE DE SERVICE (EFFECTUER LES TACHES D'UN AUTRE) OU BIEN EN VENDANT LEUR CORPS.

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"Nous avons pu marcher sur les traces de nos prédécesseurs morts pour leur différence. Dès l'âge d'un an, par l'initiative française, les hommes sont enfermés dans ce camp de transit avant d'être emmener par train à bestiau vers Auschwitz. Ces personnes arrachées à leur famille, espèrent un jour les retrouver et être libres. Ce musée-mémorial renferme une immense souffrance. La chose qui m'a le plus touchée ce sont les personnes qui sautaient par les fenêtres pour trouver la mort pour ainsi mettre fin à ce cauchemar." Audrey C.

Alexandre P. 3eA :

L'organisation du camp d'internement,

 

 

 

Pauline P. 3eA : Premier étage et rez de chaussée :

Au rez de chaussée et au premier étage se trouvent les dortoirs pour les hommes. Le rez de chaussée, est un lieu très sombre, où il fait très froid (en 1940, il faisait environ 10 degrés de moins qu’à l’extérieur). Les prisonniers dormaient à même le sol, sur de la paille ou bien dans les fours, qui servaient à l’époque de l’usine quand elle fonctionnait à cuire les briques ou les tuiles. Certains devenaient fous, d’autres se battaient… Les conditions de vie étaient très difficiles. Chaque jour, le réveil est à 5 heures 30 du matin à la trompette. En guise de petit déjeuner, ils avaient une tasse de café, et pour prendre leur douche, l’eau est froide. C’est en partie en raison de ces dures conditions de vie et du manque d’hygiène que des maladies se sont développées telle que la dysenterie.

 

Pour s’occuper l’esprit, les prisonniers créèrent environ 400 œuvres telles que des tableaux, des textes, des musiques, de la danse… Ces œuvres ont aussi pour but de laisser des traces et de faire passer un message.

Il se pouvait que des spectacles soient organisés. Des briques servaient de banc. Au fond se trouvait la scène. Les prisonniers payaient leur place en échange de nourriture, de services, de couvertures, de vêtements, d’alcools, de tabac, de médicaments… Certains vendaient même leurs corps.

 

 

 Emma B. 3e A : La salle de spectacle

C’est dans cette salle que les détenus avaient ouvert un cabaret. C’est ici qu’ils dansent et qu’ils chantent. Die katakombe c’est le nom de leur cabaret.

Pour y entrer il faut payer et comme ils n’ont pas d’argent  ils procèdent donc à des échanges de nourriture, de services, de couvertures, de vêtements, d’alcool, de tabac de médicament et de prostitution.

 

 

 

« La liberté, la vie, la paix ? »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au deuxième étage :

Le deuxième étage était consacré aux femmes et aux enfants à partir de 1942. Cette immense salle comporte de nombreuses fenêtres. De là, ils pouvaient voir les wagons passer, et entendaient les cris et hurlements de ceux qui étaient dedans. Cela effrayait tellement les femmes qu’une vingtaine a essayé de se suicider, 5 meurent, dont une avec ses deux bébés dans les bras.

 

Etage des femmes et des enfants

 

 

 

Un wagon de la déportation visible dans la cour du site-mémorial :

 

 

 

 

 

 

Parmi les résistants, Auguste Boyer était un gardien du camp des Milles. Il a sauvé 300 enfants en les récupérant au deuxième étage, en les mettant sur son dos, puis les faisant descendre jusqu’au rez-de-chaussée par une corde. Il a creusé un trou dans un mur, et une fois à l’extérieur, sa femme a récupéré les enfants et qui les cachait chez elle.

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Caroline L. 3eA :

Cette photo montre une chemise d’une déportée ramenée. Elle a perdu sa mère et sa grand-mère à Auschwitz. Une dame lui a montré la fumée sortant par la cheminée et lui qu’elles étaient sorties par là.

Louna H. 3eB :

Une des choses qui m’a le plus marqué était de voir un vrai pyjama rayé, avec quoi tant de gens ont souffert. On en entendait parler jusqu’à présent mais le fait de pouvoir l’apercevoir en vrai, donnait des frissons. La façon dont il  était dans le mur placé sous des lumières sombres, me faisait presque peur.

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Louna H. 3eB :

Dans un premier temps, nous avons visité le rez-de-chaussée, avant la guerre la pièce était dédiée pour la fabrication des tuiles.  Les températures étaient très basses. Les hommes y dormaient dans les conditions les plus déplorables, sur un petit peu de paille et avec une seule couverture dans un froid glacial.

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Emma B. 3eA :

On lui a brisé ses deux jambes mais il n’a jamais parlé pour sauver la vie de sa femme et de des enfants. Il est donc un Juste parmi les Nations.

Le 2 décembre 1981, Yad Vashem a décerné à Auguste et Marie-Jeanne Boyer le titre de Juste parmi les Nations

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